Le droit de rétractation de l’acheteur

Le retrait de l’acheteur après acceptation de l’offre d’achat est possible sous certaines conditions.

L’ acheteur qui souhaite se retirer doit avoir une connaissance précise de ses droits en la matière et du risque de non-respect des règles applicables en cas de vente d’une maison.

Lire également : Professionnels de l'immobilier : pourquoi choisir l'affiliation à une franchise ?

Le principe est que si l’acheteur est protégé par la loi compte tenu de l’importance de son engagement, il ne lui est pas non plus possible de se retirer à tout moment. Cela pénaliserait injustement le vendeur de la propriété.

À cet égard, afin d’éviter d’être puni parfois très lourd, il est conseillé que l’acheteur qui souhaite se retirer du contrat d’appeler un avocat expérimenté dans la vente de biens immobiliers.

Lire également : Quelle TVA appliquer pour des travaux ?

En particulier, l’acheteur d’un immeuble résidentiel neuf ou ancien bénéficie d’un délai de rétractation ou de réflexion de 10 jours lui permettant de se retirer de la transaction dans laquelle il a conclué,sans qu’il soit nécessaire de justifier une raison légitime au vendeur.

Dans la pratique, deux situations peuvent survenir : soit le retrait de l’acheteur après acceptation de l’offre d’achat intervient après la signature du contrat de vente, soit le retrait a lieu avant la signature au notaire, lorsqu’aucun compromis n’est signé.

Regardons chacune de ces hypothèses en détail.

Résumé

  • 1 Calendrier du retrait de l’acheteur
  • 2 Retrait de l’acheteur après acceptation de l’offre d’achat et du contrat préliminaire
  • 3 Retrait de l’acheteur après acceptation de l’offre d’achat et absence d’un contrat préliminaire

Calendrier du retrait de l’acheteur

Le processus de vente commence généralement par une proposition du vendeur qui veut vendre sa propriété. C’est le cas, par exemple, pour la vente d’un appartement.

La propositionpeut également provenir d’un acheteur potentiel qui s’engage à acheter un bien au cas où le propriétaire vient le vendre. Cette proposition s’appelle une offre d’achat.

Si un acheteur accepte purement et simplement l’offre faite par le vendeur précisant les éléments essentiels de la vente, à savoir la chose et le prix, cela conduira à la formation finale de la vente.

Si l’acheteur propose d’acheter la propriété au prix fixé par le vendeur, la vente est considérée comme parfaite, c’est-à-dire, en droit, achevée.

En revanche, si l’acheteur soumet une proposition autre que l’offre, celle-ci doit être considérée comme une contre-proposition. Dans ce cas, le vendeur est libre d’accepter ou de rejeter l’offre faite par l’acheteur.

Une fois l’offre d’achat signée, le processus de vente immobilière est entamé, mais il est toujours possible pour l’acheteur de reconsidérer sa décision danssuivi par la période de retrait ou la période de réflexion.

Attention : le dépôt de toute somme d’argent au moment de l’offre d’achat est interdit par la loi sous peine de pénalité.

Retrait de l’acheteur après acceptation de l’offre d’achat et du contrat préliminaire

Le droit de rétractation s’applique à tout précontrat (promesse unilatérale de vente ou de compromis), qu’il soit établi par signature privée ou par acte authentique, en vue de l’acquisition du bien. Sa date limite est de 10 jours.

Clarification : Le délai de rétractation commence à compter du jour suivant la première soumission du RAS notifiant le précontrat au moment de l’acquisition.

Cette option accordée à l’acheteur est un véritable moment d’incertitude pour le vendeur qui attend, à tout moment, de recevoir le retrait de son acheteur. Par exemple, en cas de découverte de défauts cachés dans la maison.

Il convient également de rappeler que l’acheteur utilisant cette option n’a pas besoin de justifier une raison légitime au vendeur. Quant au vendeur, le vendeur ne recevra aucune indemnité si l’acheteur se rétracte.

Si le retrait est effectué après ce délai de 10 jours, l’acheteur n’a plus le droit d’invoquer un droit de rétractation et sera donc indemnisé du vendeur s’il a l’intention de se retirer.

Si l’acheteur a l’intention de se retirer malgré l’expiration du délai de rétractation, le vendeur peut obliger l’acheteur à la vente finale du bien.

En outre, le vendeur peut demander à l’acheteur de lui verser une indemnité. Dans ce cas, ce montant comprend à la fois les dommages-intérêts et les sommes déposées en garantie par l’acheteur.

Retrait de l’acheteur après acceptation de l’offre d’achat et absence d’un contrat préliminaire

Si la vente est établie ouréalisée par un acte authentique non précédé d’un contrat préliminaire (généralement une promesse unilatérale ou un contrat de vente), l’acheteur dispose également d’un délai de réflexion de 10 jours.

Il convient de rappeler que le délai de réflexion commence à compter de la notification ou de la remise du projet d’acte authentique.

Pendant cette période de réflexion, l’acte de vente ne peut en aucun cas être signé et aucun montant ne peut être payé. La situation est comme « suspendue ».

Après cette période, l’acheteur ne peut plus utiliser son pouvoir de réflexion.

En tant que tel, s’il se rétracte sans délai, il peut être contraint par son vendeur d’acquérir le bien et d’officialiser la vente au notaire.

Article rédigé par MaîtreLauraMoinier

ARTICLES LIÉS